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22 juin 2012

22 Juin 2012: Journée Nationale du Don d'organes

don-dfae1La journée nationale de réflexion sur le don d’organes et la greffe a lieu aujourd’hui.

Son but ? Rappeler au grand public de prendre le temps de devenir donneur.

Pour la douzième fois consécutive, c’est la journée nationale de réflexion sur le don d’organes et la greffe et de reconnaissance aux donneurs.

Le but de cette journée est de vulgariser ces deux pratiques qui peuvent sauver des vies, et de rappeler aux citoyens qui souhaitent devenir donneurs après leur mort de faire part de cette décision à leurs proches.
Pour en savoir plus sur le don d’organes post-mortem ou de son vivant (comment signaler qu’on souhaite donner quelques parties de nos corps, quelles sont les réponses aux questions les plus récurrentes qu’on se pose, lire des témoignages…) www.dondorganes.fr

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31 mai 2012

Le tabac c'est tabou, on en viendra tous à bout! Conseils en ce jour "sain" de journée mondiale sans tabac

cigaresEn ce jeudi 31 mai de l’an de grâce 2012, se déroule la Journée mondiale de l’arrêt du tabac. Ne comptez pas sur moi pour vous faire un récapitulatif des mauvaisetés de la clopinette : papa TF1 et maman Europe 1 s’en chargent suffisament bien comme cela. Ce nonobstant, comme je tiens à votre santé, et qu’il me déplairait que vous creviez tous d’un cancer féroce à cause de M. Malboro, voici cinq (plus ou moins) bons conseils pour vous défaire de la damnée habitude qui jaunit vos quenottes et grève votre porte-sousous.

1) Se couper un bras

Connaissez-vous le célèbre adage « Pas de bras, pas de chocolat » ? Apprenez désormais que « Sans bras, foin de tabac ». À moins d’être particulièrement agile de vos orteils, ou de vous servir de votre narine comme porte-cigarette, l’hypothèse que vous puissiez fumer sans bras est relativement restreinte. Les plus peureux d’entre vous penseront peut-être qu’après tout, dans la vie, avoir deux bras peut être utile. Détrompez-vous : la solution semble radicale comme ça mais elle a le mérite d' être assez efficace.

2) Mettre une photo de Carla Bruni dans son portefeuille

Hein? Quel rapport, me direz-vous ? C’est bien simple : avez-vous déjà entendu Carla Bruni (essayer de) chanter ? La pauvrette a le débit sonore d’une souris asthmatique (et le talent musical d’un pétoncle sourd). Donc, si vous ne voulez pas que votre voix se réduise à un mince filet d’air inaudible pour le genre humain, cessez de suite la clopinette : pour ce faire, mettez donc une photo de l’ex-première dame de France dans votre portefeuille, et songez au triste sort qui vous guette à chaque fois que vous sacrifiez un billet de 5 sur l’autel de l’industrie du tabac. Ainsi, si vous cessez votre vice, vous pourrez chanter aussi bien que Cécilia Bartoli.

3) Adhérer à la secte de Mickael Vendetta

Ah, Mickael, ce beau gosse au sourire si doux. Comment résister au charme délicat de cet éphèbe cultureux, talentuard et tellement raffiné ? Sitôt que je l’ai vu, lui et son sourire ultra bright, ses muscles photoshoppés et sa syntaxe aproximative, mon coeur de femme a fondu. Mais Mickael Vendetta n’est pas seulement le niais pédant qu’il semble être : il est également un grand penseur et théoricien. « Selon le grand philosophe du XXIème siècle, Mickael Vendetta : ne fume pas, ne bois pas, fais du sport et tu seras alors un réel bogosse«. Plus sérieusement : quelle meilleure motivation pour arrêter de fumer que d’adhérer à un vaste et rassembleur mouvement philosophique ? On se le demande...

4) Vivre sous l’eau, comme Ariel la petite sirène

Avez-vous déjà tenté d’allumer une cigarette au fond de votre piscine/marécage/océan portatif ? Si oui, vous êtes un cas désespéré et je ne puis rien pour vous. Si non, j’ai l’honneur de vous apprendre que l’eau, ça mouille, et que tout ce qui mouille éteint le feu. Donc, impossible de fumer dans l’eau. Par conséquent, faites-vous adopter par un troupeau de sirènes/tortues géantes des Galapagos/raies manta, et demandez au Créateur de vous filer une paire de branchies. S’il refuse, votre survie n’est pas assurée, mais sur votre pierre tombale, l’on pourra écrire quelque chose comme « Ci-gît Gudulu ou Gudulette, certifiée 100% sans tabac« . Et dans 4000 ans, des touristes japonnais en goguette s’extasieront de votre prouesse.

5) S’occuper la bouche, toujours s’occuper la bouche

Avez-vous déjà essayé de savourer une sucette en crapotant sur une Camel ? Gageons que non (si oui, envoyez vos meilleures techniques). Bref, amis fumeurs invétérés, adoptez dès aujourd’hui la « mouthfull attitude« , et occupez votre bouche avec tous les objets contondants qui tomberont sous vos menottes. Certes, vous passerez peut-être pour un fou. Certes, vous recevrez peut-être des propositions peu catholiques Mesdames. Mais vous aurez préservé votre santé, en éloignant de vos yeux et de vos muqueuses cet obscur objet du désir.

Alors, heureux ?

 

31 mai 2012

4 détails qui peuvent pourrir une chanson

fa629ee0501d11e180c9123138016265_7Parfois, alors que j’aime d’amour une chanson depuis des mois et que je l’écoute avec de la passion dégoulinant de mes oreilles, il m’arrive de la détester en moins de temps qu’il n’en faut pour dire « j’aime plus ». En cause, un petit détail qui vient me gâcher mon plaisir pour toujours. Retour sur 4 façons de se pourrir une chanson.

Provoquer une interférence avec un autre morceau

Quand j’étais plus jeune, j’aimais bien écouter Noir Désir. Un jour que j’étais en train de chanter Le Vent Nous Portera, une amie m’a expliquée qu’un phénomène étrange avait lieu en son sein quand elle l’entendait. Ce phénomène, je vous le donne en mille : après le premier « le vent l’emportera », elle faisait irrémédiablement la transition avec le refrain de Du Côté de Chez Swann, de Dave.

Depuis ce jour, je ne peux empêcher mon cerveau de l’imiter. Et je souffre.

(Si tu veux faire tout comme moi, il faut arrêter Noir Désir 0.50 et enchaîner avec Dave à 0.51. Personnellement, je trouve que ça s’enchaîne beaucoup trop bien).

Autre exemple : je faisais écouter Tighten Up des Black Keys à un ami, quand celui-ci m’a fait remarquer que le riff de guitare à 2mn 40 ressemblait à s’y méprendre à Lambé An Dro de Matmatah.Tentez l'expérience....

Qu’elle soit reprise en moins bien

Tous les ans et partout dans le monde, des milliers de chansons sont reprises par d’autres artistes. L’intention est louable, puisque la volonté est de rendre hommage à un artiste que l’on aime. Le résultat, bien que souvent incomparable à la version originale, peut être génial quand on est bourrés de talent. Beaucoup moins quand on est bourrés tout court. Et je pense que c’était le cas de Brit-brit Spears quand elle a décidé de reprendre I Love Rock’n'Roll de The Arrows en version poppo-rocko-danço-faussement-sensuelle. Une reprise qui a d’ailleurs été (à (très) juste titre) qualifiée comme la pire de tous les temps par NME.

Britney, sérieusement : si tu aimes le rock, pourquoi tu lui fais ça ?

Depuis, lorsque j’écoute la version originale ou celle de Joan Jett, j’ai les petits bruits extatiques et les mouvements de cheveux circulaires de la chanteuse de Baby One More Time. Plus étrange encore : ça ne marche pas avec toutes les mauvaises reprises. Ainsi, j’en ai déduit qu’il y avait quatre types de covers :

  • celles que je trouve réussies (Ben Harper reprenant Sexual Healing pipi culotte, Brigitte qui revisite Ma Benz ou Johnny Cash pour Hurt, par exemple),
  • celles qui sont « objectivement » mauvaises et s’incrustent dans mon esprit lorsque j’écoute la version originale (comme I Love Rock’n'Roll, donc),
  • celles que je trouve subjectivement mauvaises alors qu’elles sont acclamées par la majorité de personnes qui les ont écoutées, et qui m’agacent doublement (genre crise d’épilepsie du pavillon de l’oreille), comme Feeling Good par Muse, Knocking on Heaven’s Door par les Guns’n'Roses ou Hallelujah par Jeff Buckley),
  • celles qui sont tellement mauvaises qu’elles me font mourir de rire avant d’être zappées par mon subconscient. L’exemple le plus probant reste, à ce jour, Fairytale of New York par Ronan Keating et Moya Brennan (qui a une voix de chèvre grippée),

Un classement à adapter selon vos propres goûts, bien entendu.

Un coup de kazoo répétitif

J’imagine que vous n’avez pas oublié Like a Hobo de Charlie Winston, chanson qui a fait bouger les fesses de milliards de personnes à travers le monde au printemps 2009.

Comme beaucoup, j’ai apprécié cette chanson à la première écoute. Et puis très vite, non. En y réfléchissant bien, ce n’est pas le réel matraquage audiovisuel et radiophonique que nous avons subi avec ce morceau qui m’a lassée. La vérité est ailleurs ; la vérité est dans l’harmonica.

Aussi petit que bon marché, conférant à n’importe quel morceau un faux air de Bob Dylan (en fait, non) et permettant d’émettre un bruit de canard agonisant tout en arrosant la personne en face de vous de bave, l’harmonica a eu un regain de popularité en 2009. Du coup, Charlie s’est dit « tiens, j’vais en foutre partout dans ma chanson ». Si tu te concentres un minimum pendant le refrain, tu auras donc le sentiment d’entendre un canard hystérique agonisant, victime du syndrome Gilles de la Tourette, et pris d’une crise d’angoisse.

Apprendre une mauvaise nouvelle dessus

Existe-t-il un moyen plus efficace de faire détester une chanson à quelqu’un qu’en lui apprenant une très bonne nouvelle alors qu’il est en train de l’écouter, voire simplement d’y penser ? J’en doute.

Par exemple, j’aurais préféré apprendre que mon petit ami guitariste de quand j'avais 15 ans me quittait avec du Jean-Jacques Goldman dans la tête plutôt qu’avec du Still loving you de Scorpions histoire de m’éviter d’avoir à faire un double deuil, si vous voyez ce que je veux dire.

Et vous, comment en êtes-vous arrivé à vous dégoûter de chansons que vous aimiez ?


27 mai 2012

Le saviez-vous??? #1

304399403_small1er Episode d'une longue série...
Vous voulez vous la raconter en société* ou juste vous coucher moins bête ce soir ? Voici quelques « le saviez-vous ? » que vous ne savez peut-être pas encore. Cette première série est un peu basique et il se peut que vous reconnaissiez quelques grands classiques déjà énoncés par votre tonton André, son rire gras et son haleine de pastis du dimanche. Mais ne me jetez pas la pierre Pierre, si je ne vous apprends rien ! À terme, cette rubrique a pour vocation de vraiment vous en mettre plein la vue, de faire de vous les rois de la connaissance un peu incongrue… et de voler la vedette à votre oncle éméché.

* encore faut-il réussir, une fois à table, à caser le sujet dans la discussion, me direz-vous

1. Lorsque vous croisez une statue équestre dans un parc, si le cheval a ses 2 jambes avant en l’air, le personnage représenté est mort au combat. Si une seule jambe est en l’air, le personnage est mort des suites de blessures reçues au combat. Si les 4 jambes sont au sol, le personnage est mort de causes naturelles (pas au combat, donc). Au passage, le cheval a des jambes, et non des pattes.

=> Baladez vous avec quelqu’un et trouvez le moyen de passer devant une statut équestre pour étaler votre culture. La dernière fois que j’ai fait ça, c’était avec un garçon qui depuis, ne me lâche plus la main quand on marche ensemble dans la rue et adore me faire plein de bisous. Ah, et il dit aussi que je suis la plus jolie des mamans. (il a 3 ans).

2. Le miel ne périme jamais.

=> Veillez à toujours en avoir dans vos armoires de cuisine. Sait-on jamais, si une guerre venait à se déclarer…

3. Les Hommes, les bonobos et LES DAUPHINS sont les seules espèces à avoir des rapports sexuels pour le plaisir.

4. La plupart des « rouges à lèvres » contiennent des écailles de poisson.

=> De là à dire qu’une nana qui l’applique mal est un thon…

5. Vous ne pouvez pas vous tuer vous-même en retenant votre respiration.

=> Heureusement pour nous, sinon 1/4 des jeux d’enfants connaîtrait une fin bien dramatique.

6. Il y a plus de poulets que de gens sur la terre.

=> Alors ne vous refusez jamais un petit KFC.

 7. Si, de force, vous gardez vos yeux ouverts lorsque vous éternuez, ils pourraient sortir des orbites.

 => Ma copine Laure se retient souvent de fermer les yeux lorsqu’elle fait atchoum – une histoire de mascara à ne pas faire couler. À bon entendeuse...

8. À travers le monde, 23% des problèmes de photocopieurs sont causés par des gens qui s’assoient sur l’appareil pour photocopier leur derrière.

=> Message perso à mon DG: PARDON.

9. Plus de 50% des gens, à travers le monde, n’ont jamais fait ou n’ont jamais reçu d’appels téléphoniques.

=> Pas de souci, l’utilisation que je fais de mon forfait appels illimités  compense la moyenne mondiale.

10. La célèbre marque de vêtement Hugo Boss a équipé durant la Seconde Guerre Mondiale les nazis, avec notamment la confection des uniformes SS et de la Wehrmacht.

=> Mon voisin de palier, soit dit en passant moustachu, porte de très belles chemises Hugo Boss. Pas étonnant qu’il fasse fureur dans l’immeuble.

NDLR : Si vous avez de chouettes « Le saviez-vous » à partager, n’hésitez pas à m'en faire part

25 mai 2012

Petits meurtres de la vie quotidienne...

petits-meurtres-entre-amis-1995-3429-740995892Il y a des matins où, le pied à peine mis hors du lit, une évidence coule dans vos veines : aujourd’hui, vous allez détester TOUT et TOUT LE MONDE. C’est comme ça, vous vous êtes levés du pied gauche. Parce que vous êtes une personne sensée et raisonnable, vous n’avez heureusement jamais pris le risque de sortir de chez vous armée. Votre sac ou votre porte-documents sont remplis de choses gentilles, d’utilité pratique et totalement inoffensive, allant des mouchoirs au portefeuille, en passant par la bouteille d’eau et les barres de céréales. Le couteau de cuisine est resté à la maison. Bien.

J'ai cependant concocté une liste de tous les gens qui seraient maintenant au ciel si vous aviez été un personnage imaginé par Patricia Cornwell. Voici donc des profils de gens détestables… rédigés avec toute la mauvaise humeur du monde.

La fille (trop bavarde) qui a une voix de crécelle: si si je suis certaine que vous en connaissez...

Si MSN était la vie réelle, cette fille serait une fenêtre de conversation remplie de « hihi ^^» écrit en Comic sans Ms rose. En attendant, elle est malheureusement bien en chair et en os, postée devant vous, là, à sentir très (trop) fort le Amor Amor comme si elle avait pris un bain de Cacharel ce matin. Son flot de paroles est si dense que vous avez l’impression de nager dans une piscine de tabloïds et de feuilles de son journal intime arrachées. Elle vous parle "de plein de trucs genre de son mec et de son chat, du petit haut quelle a vu chez Zara, de démaquillant et de sa cousine qui fait du modern jazz, du fou rire qu'elle a eu hier avec Déborah et Anaïs (sachant que vous ne connaissez évidemment ni Déborah ni Anaïs) et des photos des enfants de Céline et de René par tout dans la presse."

Que faire ?

OK, cette fille est en train de vous wizzer non-stop et vous noie dans un océan de points d’exclamation. Vous songez à sauvagement fermer la fenêtre, la bloquer de votre liste de contacts ou violemment vous déconnecter. FAIL, vous divaguez :  nous sommes dans la vie réelle et la voix de cette fille est aussi aiguë que la situation est grave. Rester abasourdie par son débit de paroles rose bonbon et/ou fantasmer sur une vision de votre interlocutrice s’écroulant sous un portique de vestes argentées à 19,90 euros dans une boutique Jennifer à Châtelet ne vous tirera pas de là. Une seule solution : vous barrer le plus vite possible. Courez et tapez le sprint le plus admirable depuis Forrest Gump. Elle ne pourra pas vous rattraper : n’oubliez pas, elle porte de très hauts talons....

Les gens qui fredonnent (la chanson que vous détestez le plus en en ce moment)

Ces personnes pleines de bonne humeur ont le don d’ADORER rendre public l’exercice de leurs cordes vocales. Si vous aviez vraiment envie d’écouter du son, vous auriez déjà vos écouteurs de MP3 aux oreilles, non ? En même temps, si vous teniez absolument à ne rien entendre du tout, vous porteriez des boules quiès H24. Bon, soit, la communauté des « chanteurs qui s’imposent » marque ici un point. En revanche – et ce que vous pourrez toujours rétorquer, c’est que l’excuse enjouée du « désolé, je l’ai encore entendue à la radio ce matin » ne fonctionne pas : 1. il faut arrêter de croire que la fréquence d’une radio est imposée à celui qui la possède (par exemple, si vous ne tombez pas sur du Usher quand vous allumez votre poste, c’est en partie parce que vous avez fait le choix de ne pas écouter Fun Radio – les hasards dans la vie n’existent pas), 2. quand une bouse sonore inonde les ondes, il est toujours possible de changer de fréquence (la seule excuse valable est une mutilation des bras – là, il vous sera difficile de légitimement en vouloir à votre interlocuteur sans passer pour un connard). À part ça, le raisonnement s’applique également pour la télé...CQFD

Que faire ?

Soyons honnêtes : pourquoi a t-on inventé les cabines de douche ?  Bon, d’accord, d’abord pour pouvoir prendre des douches. Mais en seconde position ? Pour pouvoir pousser la chansonnette dedans, évidemment. C’est ce qu’il faudrait dire à TOUS ces gens qui fredonnent des mélodies de merde dans des lieux publics. Pour appuyer votre argumentaire, rappelez-leur que chanter nu est une des choses les plus agréables au monde. Avec pour micro un gel douche Ushuaia. Que du bonheur – même Lara Fabian vous le dira, « les micros de l’Olympia, à côté ? Fades ».  Conseillez donc à vos « chanteurs à leurs heures perdues » d’attendre de rentrer à la maison. Se prendre un « tu vas la feeermer, ouuui ?! » par un conjoint obligé de subir en sourdine les castafioreries de son partenaire sous la douche alors qu’il est en train de mater le 20 heures, c’est comme ça que la société a toujours fonctionné. Donc on ne chante qu’à domicile, SVP : emmerder sa famille, c’est déjà bien assez.

Celui ou celle qui bouffe son McDo dans le train

Cette personne là mérite la guillotine. Dans un cas comme dans l’autre, elle vous ruine votre heure de TGV : soit vous n’avez pas encore mangé et l’odeur de son BigMac vous donne faim (vous le devinez à votre bide qui a l’air de donner un concert de drum’n bass de gargouillements), soit vous avez déjà mangé et l’effluve de ses frites huileuses vous met à deux doigts de tout vomir. Vous qui aviez prévu de vous donner bonne conscience en lisant un chapitre ou deux du roman que votre amie prof de fac vous avait offert à Noël, vous voilà bien servie. Vous en venez à regretter la non-existence des boules Quiès POUR NEZ. Vous pensiez pouvoir passer votre voyage à regarder amoureusement les paysages qui défilent dehors, une playlist de morceaux bien pensée aux oreilles ? Le monstre qui dégomme son Big Mac avec avidité en a décidé autrement. Ah, et d’ailleurs : si vous avez un peu de chance, les bruits de bouche sont même offerts par la maison. Ajoutez à ça une poignée de marmots qui beuglent et c’est bon : vous avez toutes les raisons ferroviaires de vous suicider.

Que faire ?

Toujours avoir des boules puantes dans la pochette de votre sac. Vous défendre avec l’outil olfactif et éloigner l’ennemi. N’oubliez jamais d’utiliser le champ de références que l’enfance vous a offert : c’est le genre de choses qui arment une personne à vie.

La personne qui sent de la bouche ...ou des aisselles ...ou des deux

C’est une loi mathématique : sur 10 personnes prises au hasard dans la rue, il y en au moins 1 qui possède sur son corps un diffuseur intégré de mauvaises odeurs. Comme la vie est bien faite, cette personne est bien souvent très bavarde. Et comme aujourd’hui vous êtes malchanceux, cette personne a jeté son dévolu sur vous : elle est en train de vous raconter une «putain» d’anecdote (putain, de son point de vue), prenant soin de diriger sa bouche ou ses aisselles exactement au niveau de votre nez. Alors OK, cette étude comparative des séries du moment selon votre interlocuteur peut être la plus intéressante du monde, mais l’usage de vos oreilles se trouvant handicapé par le surplus d’immondices olfactives qui affluent vers votre fosse nasale, VOUS VOUS EN FOUTEZ. Vous songez un instant être prise au piège d’une émission de caméra cachée et vous riez intérieurement des gros plans sur vos rictus de dégoût que la France entière verra sur tous les écrans perlés. Mais non, quelques regards furtifs autour de vous démontent assez vite votre thèse : aucune caméra, vous ne passerez pas à la télé, vous n’aurez pas de moments de gloire, vous ne ferez pas rire vos potes, vous êtes bien seule face à Monsieur ou Madame Puant. Et cette puanteur n’est pas un gag.

Que faire ?

Sortir un paquet de chewing-gum de votre poche, porter une des dragées mentholées à votre bouche, et le plus naturellement du monde, en proposer une à votre interlocuteur. S’il refuse, prétextez que vous tenez absolument à avoir son avis sur cette nouvelle marque de trucs à mâcher. OK, il y a de fortes chances pour qu’il fronce des sourcils et vous trouve un peu bizarre. Mais c’est quoi le pire ? Vaguement étonner votre interlocuteur parfumé à la sueur ou mourir asphyxiée ? Vous dites ???? Voilà. On est d’accord.

L'ami(e) qui pense pour toi

« Oulala, mais t’as une de ces mines toi ce matin ! C’est pas la forme, hein ? » Euh, pardon ? Comment prendre cette phrase ? Vous avez une sale gueule et l’air d’avoir fait nuit blanche – c’est ce qu’est en train de sournoisement insinuer cette personne qui s’est avancée vers vous alors que vous ne lui avez rien demandé. « T’as l’air trop énervé ! », « Hé, maaais comment t’as l’air VE-XÉÉÉE » et autres « ahh, j’ai FROID pour TOI, quoi ! » sont du même acabit chez cette race d'amis qui se mêlent de tout. Aucune chance pour que ça ne vous énerve pas : soit ils ont raison (et ça vous fait chier, parce que vous n’avez, objectivement, pas besoin d’eux pour le savoir), soit ils ont tord (et vous avez envie de les inviter à spéculer et faire des interprétations sur un autre sujet que votre personne).

Que faire ?

Affirmer haut et fort que votre ami(e) se trompe sur toute la ligne. Juste pour le concept de contredire. Il ou elle vous assène un énervant « mon dieu, t’as pas l’air dans ton assiette » ? Rétorquez qu’au contraire, vous vous êtes couchée super tôt hier et que vous pétez la forme comme ça n’avait pas été le cas depuis 1998.

Les gens qui marchent super lentement dans la rue

OK, le code de la route du piéton n’existe pas. Et donc ? La vérité, c’est qu’il DEVRAIT exister. Certains jours, vous avez l’impression que les gens dans la rue se sont donnés le mot pour vous faire perdre le plus de temps possible. Il y a ceux qui marchent hyper hyper lentement (et avant de vous plaindre, vous avez vérifié : non, ils ne portent pas dechaussures orthopédiques, donc non ils n’ont pas de problèmes de locomotion, donc oui vous pouvez cracher sur eux), mais aussi ceux qui changent brutalement de trajectoire, sans aucune logique (vous fonçant ainsi droit dans le buste – ALLO JE SUIS LÀÀÀ, DEVANT TOOI, OUVRE LES YEUUX). Sans oublier ceux qui (bien entendu) JAMAIS ne se décaleront sur le trottoir : c’est à vous de le faire, vous êtes inférieure, la rue c’est la jungle, la loi du plus fort règne dans la ville, et blablabla, mon cul est une énorme cuisse de poulet.

Que faire ?

Déjà, arrêtez d’être une victime : décidez que demain, ce n’est pas VOUS qui vous écarterez, mais tous les gens en travers de VOTRE passage. Ensuite, donnez une bonne leçon à tous les gens qui marchent trop lentement devant vous : dépassez les avec habileté et, à votre tour, marchez ENCORE PLUS lentement qu’eux. OK, ces conseils partent du postulat que se venger est légitime. On est pas dans un cours de catéchisme. Donc on s’en fout.

Les gens toujours en retard

Vous venez de faire tous les efforts du monde pour être à l’heure. Vous auriez même pu vous arrêter pour choper une canette de coca au distributeur (vous mourrez de soif depuis 2 heures), mais à la place, vous avez dévalé les rues, couru dans les escalators, manqué de vous faire écraser par un bus et poussé par mégarde une mamie sur la chaussée : tout ça pour ne pas être en retard à votre rendez-vous. En fait, le vrai problème avec les gens à la bourre, c’est que c’est toujours les mêmes. Vous n’êtes pas un champion de la ponctualité, et avoir un peu de retard est acceptable, tant que ça reste ponctuel (vous me suivez ?) Mais la cerise sur le gâteau, c’est quand on vous prend pour un con en vous expliquant un retard d’1h30 via une excuse digne d’un « désolé, mon chien a mangé mon téléphone ».

Que faire ?

Être en retard à votre tour la prochaine fois que vous rencarderez cette même personne. Un concept de rééquilibrage va alors s’opérer : la personne vous sachant également souvent en retard, elle le sera toujours un peu plus encore. Un rendez-vous à 15h va se transformer dans vos esprits respectifs en un 15h30, que vous allez ensuite individuellement ré-interpréter en un 15h45 extensible ou 16h, pour le plus impoli de vous deux. Et puis vous verrez bien qui craquera le premier.

Les taxeurs éhontés

Vous aviez à peine 12 ans qu’ils existaient déjà : les gens qui vous taxaient une copie double Clairefontaine avant chaque interro. 20 ans après, ils sont toujours là, mais cette fois, ils vous taxent des clopes. À raison de toutes les 10 minutes en 6 heures de soirée (faites le calcul, ça fait beaucoup) car sous prétexte qu’ils ne fument pas, ils ne s’achètent pas de paquet de cigarettes mais vous dépouillent bien volontiers du vôtre tous les vendredi et samedi soirs de chaque mois. Le taxeur, c’est aussi le collègue enrhumé, qui toutes les 30 minutes, vous demande un mouchoir : OK ça coûte rien un paquet de Kleenex, mais sur le concept, ça vous saoule tellement qu’un vendredi matin, après 5 jours de distribution, vous finissez par lui dire « en fait, garde le paquet ». Qu’on se le dise : vous êtes loin d’être égoïste, et dépanner quelqu’un ne vous a jamais dérangé. De là à « servir de sponso officiel à quelqu’un »?  Il y a une barrière que votre ego vous empêche de franchir.

Que faire ?

Tendez à votre taxeur en série un billet de 20 euros. En mode « tiens, quitte à ce que tu me taxes tout, fais le d’un coup : va t’acheter tout ce dont tu as besoin ». De toute façon, il ne vous prendra jamais votre tune – il sera juste immensément mal à l’aise. Et s’il le prend vraiment ? C’est que vous avez là affaire à un taxeur né. Pour le punir, faites lui subir un combo des points abordés ci-dessus : prenez une voix de crécelle, chantez lui une chanson de merde, bouffez un McDo à côté de lui dans le train, puez de la gueule, pensez à sa place, marchez lentement devant lui et donnez lui un rendez-vous auquel vous aurez 1 heure de retard. Si après ça, le taxeur vous suit encore, c’est qu’il est amoureux de vous...pas d'autres explications!

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24 mai 2012

7 choses insupportables que font les gens dans les transports en commun

metro-abbessesParfois, il suffit d’un détail pour nous donner envie d’arracher un son aigu de votre bouche, de nous mettre à genoux et de hurler quelque chose comme « J’irai déféquer sur vos tombes bande de manants » avec la voix de Marge Simpson après 50 ans à croquer des piments entre deux Gauloises sans filtre. Un minuscule détail dans l’attitude d’autrui, un tout petit geste qui peut changer le cours de notre journée à jamais (mais seulement pour la journée). Ces petits gestes sont répétés quotidiennement dans tous les métropolitains, les RER, les tramways et les bus du monde.

Pour ne jamais oublier, pour ne jamais cesser d’être vigilants, recensons ensemble ces manies insupportables qu’ont les gens dans les transports en commun.

1. S'asseoir côté couloir

Il n’est pas rare de voir un usager des transports en commun assis côté couloir, son sacposé sur le siège vide juste à côté. Pourquoi agit-il de la sorte ? Pourquoi ne se décale-t-il pas, libérant ainsi une place à un de ses congénères souhaitant poser ses fesses sur un siège en velours qui refoule la sueur et le jus de slip ? Parce qu’il aime voir les autres souffrir, ou qu’il aime grogner quand on lui demande s’il ne peut bouger son sac, ses fesses ou les deux, voilà pourquoi. Je ne vois pas d’autres explications. À moins que ce ne soit par pur égoïsme?

2. Cacher leur journal

Il peut arriver qu’on oublie de choper un 20 Minutes à la volée et c’est bien dommage parce que je vois difficilement comment commencer la journée du bon pied (comme dans une pub Juvamine quoi) sans une bonne partie de mots fléchés (force -12, sinon c’est dur). Dans ces cas-là, il peut arriver que nous soyons tentés de regarder le journal gratuit du voisin pour s’adonner à notre premier plaisir de la journée clandestinement.

Que nenni : voyant que tu agis de la sorte, l’usager décide parfois de te refuser ce plaisir et de t’ôter la grille des yeux comme on ôterait le pain de la bouche d’un miséreux, en cachant son journal dans un soupir bruyant. J’appelle ça le « réflexe du premier de la classe », celui sur lequel tout le monde veut tricher et qui veut pas partager ses bonnes notes.

3. Etaler le journal au maximum

Celui qui agit de cette manière est le pendant généreux du planqueur de mots-fléchés. Il ouvre en grand son journal de 20 mètres d’envergure (au bas mot), tenant chaque côté à bout de bras et n’hésitant pas à te donner des coups à chaque fois qu’il tourne une page. D’ailleurs, recueillons-nous ensemble et ayons une pensée émue pour feu l’œil gauche de la dame que j’ai un jour éborgnée en tournant brusquement la page de mon quotidien préféré.

4. Entrer en contact physique avec les autres usagers

On ne sait pas pourquoi, on ne sait pas comment, mais dans les transports en commun le fait de toucher la main ou tout autre partie dépourvue de tissu d’un inconnu nous fait bien souvent faire un bond en arrière. Toutefois, certains individus n’ont pas ce problème. Ils laissent leurs mains moites glisser sur la barre à laquelle tu t’accroches pour ne pas choir dans le métro avant de s’arrêter, leur paume sur la tienne, tranquille, à la cool. Probablement dotés d’un système immunitaire en béton, ces hommes et ces femmes ont l’audace de ceux qui boivent un Actimel tous les matins.

Un jour, un mec à la chevelure à peu près aussi fraîche que les aisselles de Christophe Lemaitre après un 200m a posé sa tête sur ma main. Sa tête. Sur ma main. Ce jour-là, j’ai cru entendre mes doigts sangloter.

5. Manger un sandwich au Corned-beef et à l'ail

L’estomac de certaines personnes est plein de ressources. Ainsi, quelques individus semblent prendre un certain plaisir à manger les trucs les plus malodorants du monde quand ils se trouvent dans un espace confiné et bondé à des heures incongrues. C’est une sorte d’exhibitionnisme olfactif, tu vois. Ils aiment voir les mines se déconfire tout autour d’eux, ils aiment entendre les gens déglutir avec difficulté, ils aiment voir les yeux des autres se mettre à pleurer au fur et à mesure qu’ils déballent leur casse-dalle. Si j’en crois mon intime conviction, ces énergumènes font probablement partie d’une conspiration visant à de te faire rendre ton petit-déjeuner d'où mon jeûne matinal.

6. Lire les messages par dessus l'épaule du voisin

Est-ce que c’est moi, ou est-ce que notre regard est tenté de se ruer sur le moindre petit écran de téléphone qui s’allume ? Je crois qu’il est encore plus difficile de me contrôler pour ne pas lire ce que les gens peuvent bien écrire à leurs amis/famille/mec/copine que de réfréner mes pulsions de manger un sandwich aux rillettes après m’être brossé les dents avant d’aller dormir. Pourtant, je me retiens. J’en transpire, et les gouttes de sueur roulent alors frénétiquement sur mes joues, mais je me retiens. Je suis bien obligée : je déteste sentir que mon voisin est en train de lire ce que j’écris. Non pas que mes textos soient un tant soit peu intéressants (mes messages se résumant généralement à  "on va boire un mojito ce soir ? " ,  "On va où et à quelle heure ? ",  "T’as pensé à apporter les croissants ? "  ou  "Le mec à côté de moi est en train de lire mon message non mais KIKOO :)"

7. Prendre les gens en photo

Je sais pas si tu te souviens, mais à l’apogée des blogs, certains usagers avaient pris l’habitude de prendre en photo des parties du visage ou de l’anatomie de leur voisin d’en face, probablement sans lui demander la permission, pour les poster sur leur page Internet après avoir recouvert le tout d’un filtre sépia.

Parfois, c’était complètement nul, parfois, c’était vraiment joli. Mais diantre, je sais pas toi, mais moi le mec qui ne prend ne serait-ce que mon gros orteil en photo sans me demander mon avis et qui met le cliché sur Internet, je lui fais manger mes rognures d’ongles.

Mais pouvons-nous réellement blâmer ces gens qui ont des habitudes pénibles dans les transports en commun quand on sait que, de toute façon nous sommes tous le gros lourd de quelqu’un ?

Toujours est-il que, dorénavant, je crois qu’avec cette liste, il y a moyen de se faire une petite grille de Bingo pour recenser chaque jour les énergumènes pénibles que la RATP aime à mettre sur notre chemin...et comme dirait l'autre "Bref, j'ai pris les transports en commun..."


 


24 mai 2012

Playlist pour les trajets à 4 roues

instagram-3Tu sais conduire et tu as le permis et tu aimerais rendre chacun de tes déplacements d’un point A à un point B un peu plus funky en choisissant d’écouter au même moment un album qui rend la conduite un peu moins stressante ? Tu souhaites donner à ton trajet quotidien un petit goût de roadtrip ? Voici quelques recommandations avec les CD que j’aime le plus écouter quand ma Polo couleur griso m’emmène vers des contrées plus ou moins lointaines.

Pour les petites routes de campagnes

Je sais pas pour vous, mais quand je conduis sur des petites routes de campagne, qu’il fait beau et que tout me semble calme, j’aime particulièrement écouter du folk aussi apaisant que mélodieux. En ce moment, ma préférence va à New Wild Everywhere, le dernier opus du groupe canadien Great Lake Swimmers et à My Favorite Sheriff de Maarten. Voix surréalistement douces et aériennes, mélodies accrocheuses et minutieusement travaillées, ces deux albums ont pour point commun de m’apaiser instantanément et d’accompagner mon trajet en m’apportant une bonne dose d’exotisme tout en ouvrant mes shakras pour profiter un maximum du moment. Avec Maarten et Great Lake Swimmers, j’ai l’impression que les paysages se subliment et que le monde ne me veut que du bien....

Pour le long trajet du retour des vacances ou d'un we

Gros coup de blues, envie de mourir, c’est les mains crispées sur ton volant et des larmes dans les yeux que tu fais la route qui te ramène chez toi après plusieurs semaines passées à te la couler douce ou lors d'un petit we de festival avec ta cop's.Tu frémis à l’idée de retrouver tes obligations quotidiennes et ton petit train-train, et tu voudrais faire demi-tour – ce qui est fortement déconseillé sur l’autoroute. Par conséquent, il te faut de la musique dynamisante qui te remettra d’aplomb et t’aidera ainsi à ne pas jeter ton char dans le premier ravin venu.

Pour ce faire, tu peux toujours écouter ce qui reste à mes yeux la meilleure bande-originale de film du monde : celle de Reservoir Dogs, qui est un petit bijou pour tous les amateurs de musique seventies. De ce fait, au même titre que les choix musicaux contrebalancent efficacement la violence de certaines scènes de ce film culte, ils permettent également de créer une sorte de contraste avec ton humeur chafouin de fille qui a les boules de quitter son lieu de villégiature. Tu peux aussi reprendre un par un avec ta blondasse de copine, album par album tous les titres du groupe que tu viens de voir en concert en beuglant comme une truie, tout en pensant bien sur à filmer ce moment magique qui te conduira à la dé-postérité et à la honte de ta vie si toutefois quelqu'un venait à mettre la main dessus.

Pour rouler de nuit

Je ne m’amuserais pas à vous conseiller la BO de Drive, car si chaque morceau est une pépite et colle parfaitement à la situation, la comparaison avec le conducteur émérite qu’interprète Ryan Gosling vous foutrait une pression monstre au volant.


Kavinsky - Nightcall (Drive Original Movie Soundtrack)

Quand je dois rouler de nuit, je préfère opter pour quelque chose de suffisamment énergisant pour me maintenir en éveil mais qui ne me bousculerait pas trop quand même (sinon j’oublie que je dois faire gaffe à la route). Mon choix se porte alors sur un CD dans la trempe de Magic & Medicine de The Coral (groupe à la qualité certifiée puisque adoubé par Oasis qui ne sont pourtant pas du genre à vanter les mérites d’un groupe qui n’est pas le leur, c’est la preuve s’il en est que The Coral envoie du merisier).

En agglomération un jour de marché

Je suis du genre à craquer littéralement mon slip et à beugler pour tout et n’importe quoi dès que j’arrive en agglomération, que je croise d’autres véhicules dans le sens inverse ou que je me retrouve obligée de doubler un deux-roues. J’ai honte de l’avouer, mais je deviens une véritable harpie dès qu’on me fout un volant dans les mains et que je dois passer par un quelconque centre-ville. D’ailleurs, le chauffeur de Madame Morano roulant à double-sens et renversant un piéton, ç’aurait pu être moi puisque le stress m’amène à faire des trucs très cons (et stressée, je pense que je l’aurais été avec Nadine à l’arrière de mon bolide).

Pour coller à mon humeur du moment, il me faut donc quelque chose de pêchu, quelque chose de percutant et qui me permettrait de me défouler. J’opte alors régulièrement pour une compil faisant gaiement se côtoyer The Who et Cream, le rock des années 60 et 70 étant à mes yeux le meilleur moyen de calmer mes envies d’appuyer sur la pédale de l’accélérateur pour jouer au bowling avec une vieille dame un peu longue à traverser alors que le bonhomme est rouge. Mais je peux aussi bien mettre Baby One More Time de Britney Spears pour me calmer en hurlant et faire peur aux enfants.

Et si vraiment vous n'avez pas envie de vous casser la tête, la marque Volvo a pensé à vous, une bonne playlist exclusivement de musique suédoise à priori idyllique pour les trajets en voiture, bon courage   

http://www.volvocars.com/fr/top/community/music/pages/default.aspx

23 mai 2012

Dans la tête des Socialo-sceptique: chronique avancée d'intranquilité

rosesDepuis la victoire de la gauche, de violentes et primitives prédictions se font entendre un peu partout, compilation des complaintes entendues ça et là, réseaux sociaux, boulot, dîners, supermachés....Essayons de se mettre à la place des craintifs du socialisme.

Il s’est passé quelque chose récemment, non ? Dans ma télévision j’ai vu des gens hurler, leurs yeux humides étaient portés vers le ciel dans un espoir aussi langoureux que dangereux.

Ils chantonnaient pour rendre hommage à un homme et toutes ces effusions de joie m’ont presque un peu fait flipper : je n’aime pas trop participer aux rassemblements festifs. Déjà que donner du pouvoir à quelqu’un est un acte qui me met personnellement mal à l’aise (c’est mon côté libertaire, j’ai un symbole Anarchy gravé au compas dans mon coeur), si je dois en plus l’acclamer et souffrir en silence le reggae soupe au lait de Yannick Noah pendant deux heures, non merci. Je l’ai déjà dit, les rassemblements messianiques, un peu comme les missions-suicide ésotériques, c’est pas tellement ma came, même une fois tous les cinq ans.

Après la victoire de la gauche, j’ai tout de même été surprise par la virulence des remarques qui me semblaient venir de toutes parts. J’avais déjà bien compris qu’il n’existait plus vraiment d’étiquette ni de famille politique, qu’aujourd’hui l’ancien électorat de Lutte Ouvrière pouvait voter Front National.

En réalité, un électeur de droite peut se cacher derrière n’importe quel honnête homme d’apparence sympathique. Le mythe du monstre de droite, orgueilleux, assoiffé d’argent et confiné dans son individualisme primaire n’existe plus : nous ne sommes plus à l’abri de rien, de nos jours tourmentés.

Découvrir que l’on connaît quelqu’un qui vote pour Sarkozy, cela occasionne un grand choc au début : on est prêt à témoigner dans une émission de Christophe Hondelatte « Pourtant, c’était quelqu’un de normal, il était plutôt gentil, j’aurais jamais pensé qu’il serait capable de commettre une telle infamie ». Et puis on banalise le passage à l’acte, on se l’explique : « C’est vrai que j’avais surpris du Sardou dans la playlist de son iPod une ou deux fois, mais il m’avait dit que c’était pour déconner en soirée… ».

J’ai fini par relativiser un peu ce qui venait de se passer et j’ai écouté les plaintes et les craintes qui se faisaient entendre autour de moi. J’aurais bien voulu mettre de côté la vacuité des remarques proférées par les fanatiques de Gala, ceux qui envisagent la politique à travers les gossips du pouvoir et qui ont davantage à dire sur le régime nutritionnel de François Hollande plutôt que sur les ambitions de son régime présidentiel.

Enfin, malgré tout, j’ai essayé de me mettre dans la peau d’un socialo-sceptique, ma disposition naturelle à la défiance m’y a aidée. J’étais prête à chausser mes socquettes blanches et à nouer mon polo Ferry sur mes épaules en tenant des propos libertariens dans les soirées avant de me souvenir que tous ces attributs n’étaient que des préjugés.

N’allez pas vous vexer, je sais bien que les électeurs de Sarkozy ne sont pas tous des militants UMP et que nombreux sont ceux qui ne partagent pas le scepticisme que j’ai ici généralisé. Cela n’appartient ni à la droite, ni à la gauche, mais seulement à l’ignorance, à la crainte et parfois aussi à la stupidité.

Compilation des idées reçues les plus mal perçues

La peur – peu importe du camp d’où elle vient et de quoi elle se nourrit – abêtit les gens, se fonde sur les a priori les plus tenaces, les raccourcis les plus vulgaires et, entre deux piques sans fond lancées rapidement dans une conversation, on décèle une véritable inquiétude qui gronde.

Celle de ces époux et de ces épouses qui craignent de partager leurs privilèges familiaux, qui arguent soudainement des propos psychanalytiques prêchés dans La Croix pour expliquer combien il serait traumatisant d’avoir deux parents de même sexe.

« Les enfants sont cruels entre eux » affirme-t-on.


Moi, j’ai des souvenirs traumatiques immenses uniquement parce que je n’avais pas les POGS à la dernière mode et je pense que les enfants seront indifféremment cruels à propos de n’importe quel sujet. Enfin, j’ai beau croire que ce seront davantage les voisins et les collègues qui trouveront cela honteux, comme être fille-mère ruinait la réputation d’une famille il y a quelques décennies, je suis tout de même très touchée par le sentimentalisme des réfractaires au mariage homosexuel qui n’hésitent plus à substituer les termes « deux pères » et « deux mères » à « deux papas » et « deux mamans » : c’est moins touchant.Enfin il ne faudra pas qu’on s’étonne que la race décline dans quelques siècles avec toutes ces histoires, le progrès social nous mènera assurément à la tombe ! C’est une certitude, hélas, assez majoritairement partagée.

« Dans National-Socialisme il y avait socialisme » m’explique-t-on très sérieusement.
Et je ne parle même pas des chars de l’armée rouge qui s’apprêtent à rouler sur nos Peugeots, des enfants lobotomisés par l’excès d’enseignement et de culture inutile qu’occasionneront tous ces postes superflus dans l’Éducation nationale… Il y a du souci à se faire car Hollande a ruiné la Corrèze, là-bas les gens mangent leurs chiens et portent des espadrilles trouées au gros orteil. Ils essaient de revendre leurs 3300 iPad au marché noir en échange d’un peu de jambon : la vie est bien triste, en Corrèze, département le plus endetté de France et peut être de l’Univers (on est plus à ça près).

Selon toute logique, dans cinq ans nous serons tous Corrèziens : solidaires dans une pauvreté généralisée, nous mangerons halal par défaut et aux anniversaires, les parents des amis de nos enfants seront tous d’effroyables bureaucrates à l’oreille droite percée.

« Il y a plus important » aime-t-on répéter dans les débats. Car nous devrions davantage nous occuper de l’économie que des moeurs, il existe des sujets à traiter en priorité plutôt que de faire dans le social. On pourrait résoudre la crise, ça par exemple c’est important, ça devrait être une priorité nationale paralysant toute autre chose, car il serait malvenu de gaspiller notre énergie dans des combats secondaires. Il y a Internet, les fait divers et les séries télé pour ça.

La rengaine est partout la même. J’ai beau éprouver une tendresse spontanée envers les perdants et les déçus, j’ai beau désirer de tout mon coeur comprendre et rassurer, je commence à faire une overdose de cette mauvaise augure que l’on persifle à longueur de journée.

Je suis même assez fatiguée des positions réactionnaires que l’on retrouve un peu partout en ce moment. Après avoir trop regardé Zemmour en deuxième partie de soirée sur France 2, il est devenu très à la mode de critiquer la bien-pensance, le progrès, la nouveauté. Il faut veiller à être un Philippe Muray de comptoir ou ne pas être du tout.

Je me dis qu' après trois mandats de droite, j’ai envie de faire confiance à l’élan d’optimisme qui entoure la nouveauté.

Et avec un peu de mauvaise foi, j’ajouterais même que je me fiche bien de la décadence économique de la France. Tant pis s’il ne nous reste plus que des iPad à dealer, si en contrepartie Nadine Morano, Claude Guéant et leurs copains sont réduits à une progressive disparition médiatique. Rien que pour cela, j’ai l’impression que l’air renouvelé pendant ces cinq années sera un peu plus sain et respirable : c’est une bonne raison d’espérer le meilleur.

22 mai 2012

je parle "le Corporate":une arme de destruction massive de la langue française


5518588829_245c98bef6_zOn assassine la prose, la grâce, le glamour de la langue française à coup de conf’ call, de prèz, de slides et de dèj, la langue de Proust se meurt. Enfant de la révolution high tech mais trop vieille pour être à la mode génération Y, je n'ai pas grandi sur MSN, je n'ai pas eu un Skyblog, mais je passe mes journées à écrire des textos...mais sans fautes d’orthographes (du moins jusqu’à minuit). Pourtant, je suis actrice d’un massacre honteux qu’il me faut révéler aux yeux du monde.

Mon entreprise revendique, comme excuse, l’appartenance à une culture nationale voire internationale. Filiale d’un grand groupe pourtant français, nous utilisons donc un anglais que je qualifierais de « sauvage ». Wild quoi! L’entreprise qui s’adapte à la mondialisation, c’est une raison qui passe encore, mais se rajoutent au carnage les abréviations en tout genre...

Je veux le digest avant 13h, je vais dej avec le CoDir

J’ai eu envie d’écrire ce texte quand mon dir a dit la semaine dernière en réunion « forecast« , excusez du peu, que comme le produit ne se vendait pas, on avait qu’à « cuter les prèv » pour le mois prochain. J’ai étouffé un rire. ALONE. « Cuter les prèv« , cela signifie qu’il faudrait éventuellement revoir à la baisse les prévisions de vente sinon on va se retrouver submergés de produits qu’on ne pourra pas vendre. CQFD.

Dans ma boîte, quand on a une prèz, on fait des slides (ou un PPT, pour les plus de 40 ans). Et les slides, on les crée à partir d’un template, c’est-à-dire un guide. Faudrait pas déconner, on te demande pas d’être créatif et de sortir du cadre. Ensuite, comme personne n’a le temps de lire ces foutues slides pleines de flèches et de carrés ou ronds estampillés « trucs importants », il faut créer un executive summary. Bien sûr, en temps normal, tu pourrais l’appeler « points à retenir » parce que le but est là, mais non, executive summary, c’est corporate et bien plus classe.

Quand tu es dircom like me tu demandes à ta stagiaire ou ton assistante un digest. C’est immonde comme mot, digest : la première fois que Marie ma stagiaire a entendu ce mot elle s'est vraiment demandée ce qu'elle foutait là, parmi ces étrangers à la langue bizarre. Quand moi sa Dirco (directrice communication, « Maman » pour les intimes)  demande un digest, elle a grosso modo (plutôt grosso que modo) 20 minutes pour « digérer » 20 pages en 3 lignes, avec 3 mots en gras. Je n'ai pas de temps à perdre avec ça : à 13h je vais dèj avec le codir. Le codir, c’est le comité de direction, des gens de ta boîte qui ne sont jamais là. Personne ne sait où ils sont, ils ont des chevaux et des bateaux et ne mangent jamais à la cantine. Parfois ils t’envoient des mails, mais c’est rarement une bonne nouvelle.

Ich Hablo Corporate

Alors voilà, aujourd’hui, je suis « senior » (entendez vieille diplômée-future chômeuse retraitée),  dans une entreprise super corporate, au sein du service COMARK (ce qui est intraduisible). Je fais des confcalls, je conduis des market research, j’analyse plein de data, je réclame des prèz et des digest parce que je suis super busy à préparer un meeting pour la nouvelle migration des SI, rapport au CRM. Ensuite, tous ensemble on fait des brainstorming, histoire de choisir des KPI ( Key Performance Indicators) et ensuite on mesurera le ROI pour voir si on a un peu increase le profit ou pas. Entre nous, c’est quand même ça le but hein ?

Si vous avez compris ce dernier paragraphe, vous avez, comme moi, vendu votre âme au Diable. Retournez donc lire Le Rouge et le Noir au coin du feu avant de finir par dire à votre mère adorée que si vous avez oublié son anniversaire, c’est parce que vous étiez en plein dèj brainstorming et que du coup vous étiez grave sous l’eau avec les plans market pour le dir...

22 mai 2012

Un peu de littérature dans ce monde de bruts - direction la Norvège et la caverne de Platon avec "Le Monde de Sophie" !

1337697572(1)En 1991, l’auteur et philosophe norvégien Jostein Gaarder publie Le Monde de Sophie, qui ne sera traduit dans notre belle langue de Molière qu’en 1995. L’oeuvre connaît un succès retentissant en Europe et se trouve encore aujourd’hui dans beaucoup de bibliothèques. Dans ce roman philosophique, Sophie Admunsen, quatorze ans, est confrontée à Alberto Knox, un énigmatique personnage qui entre en contact avec elle en lui laissant un mot dans sa boîte aux lettres, lui demandant : « Qui es-tu ?« . La question suivante sera« D’où vient le monde ?« . D’autres messages feront référence à une mystérieuse Hilde, que Sophie ne connaît ni d’Eve ni d’Adam. Réfugiée dans le cocon protecteur de son jardin, l’adolescente, confrontée à ces questions essentielles, va vivre un voyage initiatique au pays de la philosophie.

Littéraire de formation je n’ai jamais aimé la philosophie. En tout cas, je n’ai pas aimé mes cours de philo au lycée, et j’ai eu une bonne note au bac par pure chance. Je n’ai probablement jamais ouvert un bouquin sur le sujet depuis la fin de la Terminale… à l’exception du Monde de Sophie.

La force de cet ouvrage emblématique est de concilier les grandes théories de la philosophie antique et moderne (Sophie allant de Platon à Sartre en passant par Darwin et Freud) et l’état si fragile et éphémère de l’adolescence. L’héroïne a quatorze ans, cet âge où l’on commence à se différencier, à sortir du cocon familial, à assumer nos goûts, nos envies, nos rêves. Ce n’est pas anodin si la première question – Qui es-tu ? - trouve un tel écho dans l’esprit de Sophie, qui est au coeur de cet instant de transition.

De plus, Jostein Gaarder parvient à mêler philosophie, vulgarisation et mystère à travers le personnage d’Hilde. Sophie reçoit des lettres en provenance du Liban, signées par un Major Knag et adressées à sa fille (Hilde, donc), une autre adolescente, qui, tout comme l’héroïne, aura quinze ans dans un mois tout juste. Il faudra donc attendre la fin du livre – et la fête d’anniversaire de Sophie – pour découvrir la vérité, un dénouement qui sera, forcément, imbibé de philosophie et porteur de multiples sens.

Mais la vraie force du Monde de Sophie est de placer la philosophie dans le quotidien, et de rappeler au lecteur que ces grands noms un peu poussiéreux – Aristote, Marx, Descartes… – ne sont pas cantonnés aux salles de cours. Les réflexions sur notre propre nature, notre place, nos buts, ne sont pas un « vieux » sujet, mais ont une utilité éternelle et actuelle.

Si vous n’avez pas encore lu Le Monde de Sophie, je ne peux que vous le conseiller. Si vous l’avez lu, vous savez probablement de quoi je veux parler. Mais dans tous les cas, c’est ce que j’ose appeler un ouvrage indispensable pour celles et ceux qui ne sont pas effrayées par les livres de 500 pages !

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  • Un célèbre philosophe a dit "Dans la vie on naît...on meurt...Bref entre les deux, il se passe des trucs". J'ai donc décidé de vous exposer mes trucs, parce que c'est une bonne thérapie la Com dans la vie (et surtout ça coute moins cher qu'un psy)
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